samedi 17 décembre 2011

Au fait. 






RIP, LOVELY AMY.





Sometimes I miss you.
Ca faisait longtemps que j'avais pas écrit ici. Il a été difficile de réunir les bonnes conditions pour pouvoir se remettre à cracher avec mes doigts. Aaaah beeeerk. Je sais. Va te faire mettre, puritain.

Bonsoir, il est le matin, mais la nuit tombe dans mon salon éclairé. Il est sale d'ailleurs. Il serait temps que je le range. Attends, je vais changer de son. Bande passante de ma vie. Le rythme du battement  de cœur des touches du clavier ne me conviens pas, trop violent, trop frappé. Où sont les notes sopranes?

 J'ai perdu le rythme.

Sur la table. Des souris courent entre les assiettes sales, quelques restes de bulles dans des tubes colorés, des briquettes de jus de fruit vides et des cendriers pleins. De la peinture, des stickers à paillette, et, preuve ultime de ma branlette de ces derniers jours  un stylo bic noir recouvert de ce que dans le jargon on appelle des scoubidougirlyz. De la cendre, partout. Des esquisses, des croquis, des choses. De la poussière, des calendriers de l'avent laids et vides. Et puis la douce voix de Beyonce qui s'élève. Still in love (kissing you). Piano et violon, digne d'un mariage présidentiel. Tiens, un masque de couleurs et un fer à lisser rose. Un briquet Johnny. Un shoobang strié de rose et d'orange. Un collocataire. Bonjour, collocataire. Comment vas-tu?

Parce que je ne sais pas si me suivre au quotidien te permet de le déceler, dans ma consommation excessive de drogue ou mon incapacité à me nourrir, ou dans d'autres petits signes d'affectation du moral, que je suis au dernier dessous des tréfonds profonds? Toi qui croques tes céréales, les yeux dans le vague comme chaque matin depuis quatre mois maintenant? Oui je crois que tu le sais. Merci. Je crois que beaucoup le savent. Il faut savoir me prendre. Ahaha. J'ai fait une blague salace. Ahahah. Je me gausse quelques instants et je reviens.

Non, en fait, je vais pas si mal que ça les mecs hein faut pas croire. Je fais des scoubidous, je me goinfre de trucs des fois et j'vais ranger mon salon quand j'aurai fini de cracher des inepties par les doigts. Ahah. J'ai encore.. Bref. Mon ordinateur est vraiment sale. Attendez deux minutes les mecs, je parle boulot là.

Le boulot d'ailleurs, parlons-en. Je sais pas si y'a genre des lecteurs qui me suivent? Si y'a des lecteurs qui me suivent dans la place, lève le bras! Oui ma phrase est mal accordée. Bref. Donc je suis aux Beaux-Arts, en première année, jeune espoir montant, carriériste, excellente, aimée. Non en fait je suis un peu bof*, je vais pas trop à tous les cours, j'ai juste envie d'être prof, mais par contre j'ai des potes (keurkeur d'ailleurs.) Mais bon, le principal je pense, c'est que j'aime ce que je fais. Donc tu vois, Hannibal Lecter, c'est ça qui me maintient un peu hors de l'eau quand ma vie affective file à la dérive, poil aux gencives. La création, l'échange, le partage, l'apprentissage, l'ouverture d'esprit, l'esprit de synthèse, d'analyse, l'investissement, la passion, l'expérience. C'est ça que je veux faire quand je serais grande. En plus les gens sont vraiment chouettes, nan mais vraiment hein. On passe pour des hippies fumeurs de spliffs et je-m'en-branliste-anarchistes. C'est faux. Je ne suis pas une hippie, et je ne suis pas anarchiste. Par contre je fais des stylos en scoubidous quoi. 

Mon café est froid, j'ai faim, j'ai des trucs à faire, et bordel, je me suis fait larguer, ça mérite bien un autre petit délice consommable par voie pulmonaire. 

WHAT IS LOVE?
BABY DON'T HURT ME.
DON'T HURT ME
NO MORE.

* Enfin ça va hein je suis pas une plow non plus tsé. 



Time has come to pay for what you've done, I've been waiting so patiently.. 




Good lord, have mercy.
I feel like I'm dying.