All the words are gonna bleed for me.
And I won't think no more.
Je renaîs.
Echanger quelques mots sur n'importe quoi, une bouteille de blanc à la main. Ouvrir une bouteille de rouge avec les dents, lever les yeux et croiser un sourire. Juste, un sourire. Sans penser à plus, mais sans penser à moins. Se perdre dans un rire stupide qui sonne un peu faux, être désarçonnée par quelques mots puis répliquer, rire, sourire, ricaner. Se rendre compte que l'avenir n'est pas tout gris, qu'il existe d'autres visages, qu'il existe d'autres corps. Se cacher et minauder comme une midinette, faire sa fille, sa vraie grosse fille, écrire des textos pour ne pas avoir à parler, lever les yeux, croiser un regard, rougir, boire. Boire, boire, boire, rire, boire. Réfléchir, débattre, être là, à se moquer de tout et à écouter quelque trépidant jazz manouche et autre chant berbère. Être là. Ne plus penser à rien qu'à cet étrange endroit ou tout peut se passer.
Et puis s'en aller, doucement, comme une rose en plastique arrachée d'un sac à main. Avec un tout petit pincement au cœur. Ne pas regretter. Je sais ce que ce sourire m'a offert. Mais, sur le retour, danser, chanter, sembler voler par trop d'alcool et trop de sourire. S'écrouler sur un lit et rêvasser, la tête tournante, la bouche figée en un sourire presque dément. Rien de plus que ça. Rien de moins. La page se tourne doucement. Je renaît, je revis. Même si le manque est toujours là, il est moins douloureux, moins omniprésent.
Breathin.
Again.